Finalement assez proches du résultat final, voici les premiers essais de style sur «Le Crime selon Narpeking» retrouvés dans un fichier brouillon…
«Je vis en marge de la société depuis tellement d’années qu’on ne peut pas me reprocher de ne pas m’y sentir intégrée. La vérité, c’est que je n’ai de place nulle part. Mes doigts parcourent la vie des autres à travers des gants de soie, sans jamais pouvoir y laisser la moindre trace.Depuis que j’ai débuté, les choses n’ont pas beaucoup changé. On ressasse toujours les mêmes rengaines à des novices assoiffés d’action et de mystères. Et, sur la route de l’espionnage, les pertes sont considérables. Ceux qui parviennent à destination sont presque des légendes.Officiellement, je suis morte à 19 ans dans un accident de voiture près de La Rochelle, avec mes parents. Toutes les années qui ont suivi, je les ai vécues par procuration, sous de fausses identités.Bien sûr que l’on doit se taire.Si on parlait, ce serait pour révéler quels monstres nous habitent, ce que nous sommes réellement, tout au fond, dire au monde que pour qu’il continue à tourner sans devenir trop étouffant, il faut que des gens comme nous fassent le ménage.Il y a bien longtemps que je n’ai pas dit la vérité à qui que ce soit.Je ne suis jamais qu’une sorte d’actrice à moyen terme, un personnage de passage, un mirage qui disparaît dès que l’on commence à y croire.»
Le résumé du roman : Narpeking, organisation secrète aux méthodes impitoyables, place ses agents aux quatre coins du monde en quête de vérité et de pouvoir. C’est à Margaux que l’on confie la tâche de percer le mystère de la disparition de plusieurs de ses collègues sur l’île du milliardaire George Veramer. Sous les traits d’une modeste femme de chambre, elle investit l’étrange manoir battu par les vents et se retrouve plongée au cœur d’une machination dont l’ampleur insoupçonnée pourrait sceller son destin…
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