Envoyer son manuscrit aux éditeurs

Envoyer son manuscrit aux éditeurs

Vous venez de terminer l’écriture de votre manuscrit. Tous vos amis vous disent qu’il est formidable. Et vous voilà proche des plateaux télés, vous protégeant des flashs des photographes, à distribuer interviews et autographes. Il reste juste une dernière étape, c’est de soumettre votre chef-d’œuvre à des professionnels. Voici quelques conseils pour que votre manuscrit ne termine pas sa carrière dans une corbeille avant même d’avoir été lu.

 

Dans les maisons d’édition, les lecteurs reçoivent généralement des centaines de manuscrits et ils ont peu de temps à consacrer à chacun d’entre eux. En quelques minutes, ces professionnels peuvent déterminer si votre texte mérite une vraie lecture attentive ou pas. Suivre ces quelques étapes vous permettra de donner plus de chances à votre futur livre.

 

Attention, ça pique !

On ne le dira jamais assez, RELISEZ-VOUS. Le principe de l’écriture, c’est que les autres (les lecteurs) comprennent ce que vous voulez dire. Vous pouvez utiliser les conseils fabuleux de ce merveilleux article, si vous manquez de temps pour vous relire. Ce qui ne choque pas votre regard, heurtera peut-être votre oreille.

Le correcteur d’orthographe n’est pas là pour la décorer. Sachez que si vous ne corrigez pas les fautes de votre texte, c’est l’éditeur qui devra le faire. Cela lui demandera beaucoup de patience, de temps et d’argent. Il a peut-être mieux à faire et risque d’arrêter la lecture de votre livre à la dixième page, car il a 40 autres manuscrits à lire d’ici la fin de la semaine. Je vous conseille d’utiliser les services d’un correcteur expérimenté. On en trouve à tous les prix (j’en connais quelques uns abordables et fiables).

Oh la la ! Qu’il est beau !

Soignez la présentation de votre manuscrit. Pour la police, je vous conseille une typographie simple genre Times, Garamond, etc, en corps 12. Par principe, on imprime que la page de droite et on laisse au moins 3 centimètres à droite pour d’éventuelles annotations de la part des relecteurs. Dites-vous bien qu’il est essentiel que la présentation soit claire et bien aérée. L’objectif étant toujours de séduire le lecteur, autant lui offrir les meilleurs conditions possibles.

Comme un vrai !

N’en faites pas trop, non plus. Inutile de soigner exagérément la couverture. Il y a peu de chances qu’elle soit utilisée. Je me souviens de la réaction de la responsable d’une grande maison d’édition en voyant la couverture originale d’Un Suspect presque parfait, “Quelle horreur !” s’était-elle écriée, avant de me proposer une couverture de son cru. On en avait juste vendu 5000 exemplaires sous cette version. Comme quoi beau et efficace ne vont pas forcément de paire.

Si vous n’êtes pas un as de Photoshop, demandez les conseils d’un(e) graphiste. Ils ont l’habitude de ce genre de mise en page et la création d’un objet artistique peut s’avérer passionnante.

Le détail le plus important

Surtout ne laissez pas vos coordonnées sur une feuille volante. Vos noms et adresse doivent être imprimés dans le manuscrit relié. Il serait dommage que le ou la futur(e) Stephen King demeurent anonyme parce qu’on a perdu la lettre qui accompagnait son texte !

Pour les plus modernes

Emilie Frinch, Première Page du manuscrit.

Personnellement je boycotte les éditeurs qui refusent les manuscrits envoyés par mail ou FTP. Ce sont généralement les mêmes qui font des bénéfices sur les frais de ports des manuscrits qu’ils vous renvoient à vos frais. Pour le coup, ce sont eux qui iront directement à la corbeille avec leurs principes de négriers du XIXe siècle.

Pour les éditeurs valables qui vivent avec leur époque, redoublez d’efforts pour leur transmettre un fichier impeccable. Ne leur envoyez surtout pas un “Mon_Manuscrit.doc”. Ce ne sont pas vos larbins, car ils devront ensuite le renommer à votre place. Choisissez plutôt “Jimmy_Sabater_Suspect_Presque-Parfait_2020.rtf” Vous remarquerez que j’ajoute une date, car si je veux améliorer mon texte, il serait dommage que ces changements ne soient pas pris en compte.

Enfin, n’utilisez pas un format propriétaire (genre .page d’Apple, .docx de Microsoft, ou .odt de LibreOffice). Les lecteurs des maisons d’édition ne sont pas tous des informaticiens. Le .RTF me semble le format le plus ouvert, car il conservera votre mise en page. Il a l’avantage d’être compatible avec tous les traitements de textes (mais est parfois plus lourd). Il y a également le .PDF, mais la mise en page sera figée, ce qui pourra déranger le futur lecteur. Chaque maison d’édition a ses  prérogatives. Un mail ou ou un coup de fil préalable vous éviteront bien des déconvenues.

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